1.J.-N. CORVISIER, L’art des jardins : une tradition issue de l’Antiquité ?
Le phénomène urbain à l’époque classique, puis la mise en relation du monde grec et du monde oriental ont entraîné la création d’un modèle de jardin qui a été transmis au monde romain via l’Italie du sud hellénisée. Sont présentés la typologie des jardins (privés, civiques puis royaux), leur aspect et leur utilité, enfin les grands traits de leur transformation par le monde romain.
2.J. HEUCLIN, Du jardin monastique au jardin paysan : rupture et continuité au Moyen Age
La pratique du jardinage à l’époque médiévale s’inscrit dans deux traditions : celle des moines, héritiers de l’Antiquité, qui cultivent les simples et les plantes potagères ; celle des jardins de subsistance des familles paysannes. Le jardin nécessite donc une protection particulière et des soins méticuleux pour se nourrir et se soigner. C’est un coin symbolique et préservé du paradis originel.
3.I. CLAUZEL, Faisons naître un jardin de plaisance
Roi, noble, bourgeois ou diligent laboureur, vous souhaitez créer un jardin de plaisance médiéval, moult bel et délectable ? Choisissons un lieu, préparons-le et ornons-le selon les conseils des agronomes du Moyen Age, puis faisons-le vivre par diverses animations, réelles ou merveilleuses, qui vous permettront de prendre un instant de soulas et de rêve parmi les jeunes filles en fleurs et les licornes gracieuses.
4.N. BAUDOUX-JUNG, Hommes et jardins en Picardie au XVe siècle
Comptabilités urbaines, sources judiciaires et fiscales, registres de délibérations municipales mentionnent les jardins essentiellement urbains, les vergers et d’autres pièces de terre. Propriétaires et usagers y évoquent leurs activités, leurs cultures, la taille des parcelles, les problèmes d’accès ou de clôtures. Les jardins traduisent, par les modifications apportées, la modernisation de cet espace.
5.C. GEOFFROY, Comment l’Italie de la Renaissance arriva dans nos jardins
La redécouverte des textes antiques en Italie au Quattrocento a entraîné une modification des jardins médiévaux par la création d’un art nouveau, produit de la reconstitution des jardins antiques et de leur adaptation à un monde nouveau. Celui-ci s’est transmis, grâce aux Guerres d’Italie, dans les pays de Loire, puis jusque dans le nord du royaume de France, où il s’est fondu avec les types de jardins antérieurs.
6.M. PARENTY, La Caucherie et ses jardins
La Caucherie est née par ses jardins, tracés au XVIIe siècle sur les conseils de Le Nôtre, puis par son château érigé au siècle suivant. Le jardin d’en-haut, le jardin-d’en-bas, les terrasses et parterres, le grand bassin au chandelier d’eau, les obélisques à l’effigie du Roi Soleil forment un ce fier paysage précieusement entretenu par la famille De Rosny, propriétaire depuis la fin du XIXe siècle.
7.S. HOYER, Restauration d’un parc paysager du XVIIIe siècle
Les parcs des maisons de campagne d’autrefois ont été conçus comme écrins et comme prolongements extérieurs de décors intérieurs. Mais « le temps est un joueur avide », fossoyeur des vestiges et des souvenirs…. Restaurer et entretenir ce patrimoine paraît être une évidence morale aujourd’hui. Par bonheur, tous les jardins ont de la mémoire…
8.H. BONNAVAUD, Des jardins ouvriers aux jardins partagés
Dans un contexte de paupérisation lié à l’explosion industrielle, Jules Lemire, Moritz Schreber proposent des parcelles à cultiver. Les jardins ouvriers deviennent très nombreux. Le « baby-boom » fait exploser les villes et reléguer les lopins sur des terrains de mauvaise qualité. En 1971, naît le concept d’environnement ; les jardins familiaux deviennent conviviaux et donnent naissance à d’autres formes de jardins collectifs.
9.J. GUERLAIN, Les jardins familiaux dans la ville
En Boulonnais, la demande de petits terrains, aménageables en potagers, émane de milieux sociaux variés : il n’y a pas de guerre dans les jardins. Notre comité membre de la Fédération nationale aménage bénévolement les terrains, fait respecter l’écologie, récompense les jardiniers amateurs, engage des actions d’entraide et de formation.
10. F. PICARD, Les arboretums, un enjeu pour la conservation de la biodiversité
Dans un souci de biodiversité, les arboretums permettent la conservation d’espèces aujourd’hui menacées. L’esprit de recherche favorise l’introduction de nouvelles espèces ; l’esthétique y est aussi importante que la botanique. Dans les jardins aujourd’hui, les gens s’essaient à une plus grande diversité en travaillant ensemble.
11. H. BRABANT et A. FLAHAUT, Brève histoire de l'arboretum de la Waroquerie
Ce lieu-dit de Saint-Martin-Boulogne abrite secrètement un ancien arboretum correspondant aux mots "pépinière" et "culture expérimentale". 3200 espèces de ligneux ont vu le jour sur une ancienne décharge, dont certains sont rares en ville. L'extension urbaine a depuis ceinturé cet espace où s'expriment les maux générés par la crise économique et le lieu s'est dégradé. Une forêt naturelle, avec orchidées et chevreuils, s'y développe désormais.
12. J.-Ph. HEUMEL, Les éco-jardins et le respect de la biodiversité
Les éco jardins sont nés de l’idée de développement durable depuis les années 70. La gestion différenciée met en adéquation le génie écologique et l’aménagement des espaces verts au service du jardinier. Nous sommes désormais capables de composer et de gérer des parcs et jardins toujours plus respectueux de la nature. Chacun de nous peut devenir éco citoyen en cultivant son petit coin de paradis terrestre.
13. L. DJALAI, Les jardins événementiels de Boulogne
Voici une nouvelle lecture des jardins par le phénomène « Jardins événementiels » ou « Jardins éphémères ». Leur conception, les étapes de leur réalisation, le ressenti des amateurs néophytes ou des professionnels spécialisés sont présentés, ainsi que les impacts politiques, psychologiques et artistiques.