"Cycle de conférences 2023
Le XIXe siècle
Conférence n°5
Titre de la conférence et résumé :
« La reconstruction après 1945 - Pour un confort moderne dans des villes repensées »
  En mai 1945, l'agglomération boulonnaise est à l'état de ruine. Les destructions à Boulogne et au Portel représentent 85 % à 90 % du bâti d'avant guerre. Les voiries, réseaux d'eau, d'électricité, de téléphone et d'égouts sont anéantis. Ces destructions cumulées nécessitent un plan général de reconstruction. Pierre Vivien, jeune architecte urbaniste originaire d'Amiens, est choisi dès le printemps 1945 pour établir les plans de ce qui doit faire de l'agglomération boulonnaise une agglomération qui tiendra compte des besoins d'une cité moderne (idéale et fonctionnelle). De nouvelles règles d'urbanisme seront appliquées qui répondent à quatre fonctions de l'activité humaine, dissociées dans l'espace urbain.
Boulogne, au cours de la Monarchie de Juillet, confirme sa place de station balnéaire naissante, à la mode, très fréquentée ; sous la conduite de P.Marguet, elle reconfigure le port pour le rendre plus accessible et plus sûr et ainsi amplifie ses échanges avec l'Angleterre ; et mène un combat acharné pour défendre sa position de tête de ligne dans le nouveau moyen de transport : le chemin de fer. Mais la Révolution de février 1848 survient... la liaison avec Paris se fera quelques semaines plus tard, sous la Seconde République.
Le pouvoir politique et le pouvoir économique sont étroitement imbriqués. Ces pouvoirs se conjuguent pour forcer les volontés et les hésitations des niveaux supérieurs. Certains choix confortent dans l'immédiat la situation de Boulogne mais apparaissent bien problématiques et réclament une grande vigilance, en particulier dans la concurrence avec le voisin immédiat calaisien.
La consultation des Archives municipales de Boulogne, dont plus particulièrement celles de la Chambre de Commerce et les nombreux articles de la presse boulonnaise de l'époque nous permettent de suivre cette période intense de la vie boulonnaise, juste avant les fastes du Second Empire.